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Innovations en matériels Mieux cerner l’intérêt des robots et des cobots

Les robots et cobots peuvent tout autant séduire que rebuter les salariés ; une phase d'acceptabilité est nécessaire. Sur la photo le robot de désherbge Naïo.

Plusieurs programmes d’étude et/ou d’expérimentation sont en cours sur ce sujet. Lors d’une conférence au Salon Sival, des premiers résultats ont été présentés. Pour l’essentiel, ils concernent l’activité maraîchère mais peuvent avoir valeur de témoignage pour le secteur horticole.

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Répétées mais aussi répétitives, les tâches maraîchères finissent par générer de la pénibilité. « C’est une réalité mais elle reste difficile à appréhender d’autant plus que chaque individu réagit différemment » rappelle Maët Le Lann. Responsable de la station expérimentale d’Auray (56), elle faisait partie des trois intervenants qui ont animé – le 16 janvier 2024, dans le cadre du Salon Sival à Angers (49) – une conférence consacrée à pénibilité du travail en maraîchage avec cette accroche : « les robots et les cobots sont-ils la solution ? ».

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Cibler les opérations culturales

A ses côtés deux heures durant, deux autres spécialistes de la question : Maxime Chabalier, conseiller de la chambre d’Agriculture des Pays de la Loire basé à La Roche-sur-Yon (85) et Maelle Depriester, également conseillère mais cette fois ci dans la Vallée de l’Authion, au Comité de Développement Maraîcher du Maine-et-Loire (CDDL).

Le Lien Horticole reviendra dans un prochain numéro sur l’ensemble des résultats présentés mais d’ores et déjà retenons quelques idées maîtresses.

La première, avancée par Maët Le Lann, c’est qu’étant donné la cherté des robots et cobots, les producteurs ont tendance à leur « confier » le plus possible d’opérations. « Ce n’est pas forcément la bonne approche » avance-t-elle.

Appréhender la charge mentale

A la station d’Auray, dans le cadre du projet « Assistant » (2023-2026), l’équipe a choisi d’approcher la pénibilité non pas à la culture mais par opération culturale. Comparé aux précédentes  expérimentations, « nous avons élargi la gamme d’outils testés (7) et intégré un volet ‘charge mentale’ ».

Lors des travaux, le port de combinaisons équipées de capteurs de mouvements a facilité la collecte, l’enregistrement et l’analyse des données.

En Vendée, dans le cadre du projet Trektor Expe, Maxime Chabalier a lui choisi de se concentrer sur un seul matériel : le robot Trektor, « un équipement autonome et hybride qui peut travailler avec les outils existants et que nous avons comparé à un tracteur classique ».

Sous abris ou en plein champs, avec des outils simples ou plus complexes, le projet a permis une analyse fine des débits de chantier et des consommations d’énergie.

Sur le terrain « ce qui a le plus impressionné les producteurs, c’est le fait que le robot roule dans ses traces aussi bien qu’un tracteur » évoque Maxime Chabalier.

Travailler sur l’acceptabilité des outils 

Innovants, technologiques, les cobots et robots peuvent séduire les salariés des exploitations maraîchères mais aussi les rebuter.

La capacité du robot à travailler seul est parfois relative et la présence humaine nécessaire.
Sur les cobots en particulier, « il y a beaucoup d’accessoires (taud, glacière, blue-tooth…) sur lesquels nous n’avons pas encore assez travaillé et qui peuvent développer leur acceptabilité » pointe Maët Le Lann.

*Cobot : Traduit de l'anglais, un cobot, ou robot collaboratif, est un robot destiné à une interaction directe homme-robot dans un espace partagé, ou là où les humains et les robots se trouvent à proximité.

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